Le créateur de Jujutsu Kaisen, Gege Akutami, explique son approche unique du combat le plus discuté de l’histoire récente du manga : Gojo vs Sukuna.
L’un des éléments qui fait l’attrait de Jujutsu Kaisen auprès de ses fans est le dynamisme de ses scènes de combat, et aucune n’a suscité autant d’intérêt que le récent Gojo vs Sukuna. Les illustrations de la série montrent que son créateur – Gege Akutami – a une excellente maîtrise des espaces inter-planches et une capacité unique à traduire sur le papier les émotions de ses personnages. La création d’images et de scènes aussi envoûtantes s’accompagne de son lot de défis, car il n’est pas facile de créer de grandes séquences d’action que les gens peuvent aussi facilement comprendre.
Récemment, Akutami a fait part dans une interview de son approche pour réaliser de grands dessins qui sont également faciles à comprendre. Selon Akutami, “il s’agit d’avoir la capacité de transmettre ce qui se passe dans une situation”. L’interview se trouve dans le numéro 44 du Weekly Shonen Jump, dont une traduction partielle a été partagée par @soukatsu sur X (anciennement Twitter).
Dans l’interview, Akutami répond en expliquant comment un bon artiste peut se perdre dans la création d’une scène qui soit à la fois visuellement excitante et lisible. Le problème, selon Akutami, réside dans l’abondance des “options de perspective” et le manque d’options de “point de vue” qui sont facilement disponibles dans d’autres médias tels que la photographie ou la vidéo.
Choisir différentes perspectives est la clé des grands combats de Jujutsu Kaisen
L’approche d’Akutami pour créer une scène de combat bien dessinée et facilement compréhensible. Il surmonte les limites du papier et de l’encre en les ignorant. Au lieu de cela, il traite les scènes de combat comme une vidéo en abordant tous les angles auxquels une personne regardant un film ou une émission de télévision aurait accès au cours de la diffusion.
En conséquence, les scènes de combat de Jujutsu Kaisen sont incroyablement dynamiques. Cela est possible, selon Akutami, si les artistes évitent de s’en tenir à un seul angle dans leurs dessins. Au lieu de cela, Akutami dit : “pour transmettre clairement une situation dans une illustration, vous pouvez utiliser trois angles différents“.
Akutami illustre son propos par une analyse étape par étape d’une scène de combat de sept panneaux et de deux pages, tirée du récent combat entre Satoru Gojo et Ryomen Sukuna. Akutami décompose le combat en plans angulaires “longs ou larges”, en plans “moyens” et en “gros plans”. Ces plans expriment le mouvement sans qu’il soit nécessaire de bouger. Pour ce faire, il tire parti de l’habitude qu’ont les spectateurs de regarder des films et des émissions de télévision, et des attentes qu’ils ont à l’égard d’une bonne scène d’action “en direct”. Au fond, l’approche de Gege Akutami n’est pas très différente de celle d’un réalisateur de cinéma ou de télévision pour une scène de combat.
Certains plans montrent les combattants par rapport à leur environnement, comme les arbres, les bâtiments et d’autres points de repère à proximité. Ces angles permettent au spectateur de comprendre la zone d’opérations ou la zone de combat. Ensuite, il y a les prises de vue du combat proprement dit. C’est le détail de la scène. Le spectateur voit comment les coups de pied, les coups de poing et les coups portés par les combattants sont initiés et conclus. Enfin, il y a les gros plans sur les yeux ou les expressions faciales des combattants. Ces plans permettent au spectateur de savoir à quel point un adversaire est inquiet ou confiant, ou à quel point il souffre lorsqu’il réussit à porter un coup.
Il n’est pas étonnant que les fans continuent d’aimer et d’apprécier l’art, le style et l’histoire de Jujutsu Kaisen. Gege Akutami a une approche unique des scènes d’action qui lui permet de tenir le lecteur en haleine tout en évitant qu’il ne comprenne pas ce qui se passe. Le combat entre Gojo et Sukuna en est un parfait exemple, et il restera dans la mémoire des fans de Jujutsu Kaisen pendant très longtemps.
Source : @soukatsu
